Je vous avais annoncé le 11 juin dernier que je quittais temporairement la blogosphère pour m’impliquer sur le terrain politique. Après avoir pris quelques semaines de repos, voilà que l’activité bat son plein suite au déclenchement des élections municipales. Le coup d’envoi a été donné partout au Québec le 18 septembre dernier. Dans mon patelin, à Saint-Bruno-de-Montarville, j’ai choisi d’appuyer le Parti Montarvillois et de leur donner un coup de main afin de permettre aux citoyens de se réapproprier l’hôtel de ville.
Nous avons tous remarqué que les québécois sont de plus en plus cyniques face au monde politique et qu’ils ont perdu confiance aux gouvernements, aux politiciens et à la plupart des institutions démocratiques. Je ne le répéterai jamais assez : je croyais (naïvement, je dois maintenant l’avouer) que les politiciens seraient beaucoup plus prudents avec le réseautage et le favoritisme depuis les conclusions de la commission Gomery. Avec tout ce qui se passe dans le monde politique ces jours-ci, que ce soit au niveau fédéral, provincial ou municipal, on voit bien que nos politiciens professionnels et certains fonctionnaires n’ont rien compris.
Il est donc temps pour les citoyens d’imposer leur présence sur l’échiquier politique et de reprendre le pouvoir. Difficile d’y accéder me direz-vous. Commençons par les villes, fondation de nos démocraties et de notre environnement immédiat. Évidemment, c’est plus difficile de s’imposer dans les grandes villes – on peut voir le bordel qui vient de s’installer dans la course à la mairie de Montréal et les forces qui s’y affrontent. N’avez-vous pas l’impression d’assister à un combat entre le Parti Libéral et le Parti Québécois?
» Ce sont les citoyens qui inventent leur cité. Telle est, exprimée simplement, la définition de la démoratie… Chez nous, ce sont le quartier et la municipalité qui constituent les premiers lieux de la démocratie et de la solidarité, ce que j’appelle les premiers lieux identitaires. Voilà un environnement familier pour tous et dont les enjeux peuvent être facilement cernés, pour peu qu’on dispose d’un minimum d’informations. En ce domaine, nous sommes tous des spécialistes. » Gil Courtemanche – La seconde révolution tranquille
J’invite donc les citoyens et citoyennes de Saint-Bruno à appuyer le Parti Montarvillois. Un regroupement de citoyens – du monde ben ordinaire, dissocié de tout intérêt économique ou commercial. Des rêveurs qui désirent protéger l’environnement, faciliter le transport en commun, lancer un marché public qui favorisera les produits de proximité et du terroir et plusieurs autres projets qui visent à redonner un peu de vie à cette banlieue qui s’endort… hypnotisée par une administration qui ne croit qu’au développement résidentiel débridé.
Le 1er novembre, je vote!
Illustration: Ben Heine- Flickr